jeudi 1 septembre 2022

Une première journée bien remplie

La file d'attente pour les badges (c) Chambers/COE
 

Nous sommes arrivés hier matin à Karlsruhe, Emmanuelle Seyboldt, Marc Boss et moi, avec 35mn de retard à l'arrivée. Le temps d'un aller-retour en tram (l'hôtel est à 25mn de la gare et 20 mn du site de l'assemblée) et nous voilà dans la file d'attente pour obtenir notre badge à QRcode, sésame pour participer à l'assemblée. A midi et quelques, nous prenons enfin notre place dans la salle des plénières de travail où la session d'ouverture a déjà commencé. 

A 13h, nous tenons une première ligne de queue devant un des "restaurants" (en fait des préfabriqués avec tables et bancs serrés les uns contre les autres et qui servent tous les mêmes plats), puis celui-ci étant complet, nous nous rabattons sur un autre, qui annonce également complet cinq minutes après, pour finalement nous retrouver dans la file du "restaurant" en plein air. problème : il pleut 😅. Nous trouvons finalement à nous habiter sous une sorte de grand parasol...

A 14h30, nouvelle plénière. Le rapport moral de Ioan Sauca est remarquable (on aurait aimé qu'il soit le prochain secrétaire général, et pas seulement celui par intérim, comme c'est le cas depuis 2020...), tout en fermeté sur les sujets qui le nécessitent et en nuances sur d'autres où l'on pourrait tomber dans les stéréotypes. A 16h, discours du président de l'Allemagne fédérale et de représentants religieux allemands. Ce n'est pas en France qu'un président citerait aussi ouvertement et de façon répétée la Bible... Il attaque de front dans son discours le patriarcat de Moscou sur sa position sur la guerre en Ukraine. Les collègues allemands avec qui j'en parlerai plus tard trouvent qu'il s'est plus adressé aux journalistes allemands qu'aux membres de l'assemblée et qu'il est sorti de son rôle. Le mélange des genres religieux/politique est toujours délicat, et la laïcité à la Française a aussi parfois du bon... 

Cérémonie d'ouverture (c) Jeffrey/COE
 

A 17h30, Cérémonie d'ouverture. Simple, belle, musicalement merveilleuse, avec des chants qui s'enchaînent harmonieusement alors qu'ils sont de styles très différents, par exemple trois alléluia, le premier (orthodoxe) ukrainien, le deuxième indonésien, le troisième Sud-Africain. Je ressens lors de cette célébration la même émotion qu'au Grand KIFF il y a un an : ça y est, on y est, ce qu'on n'était pas sûr de pouvoir organiser il y a encore peu a enfin lieu ; que c'est bon de pouvoir se retrouver, célébrer ensemble, dans la joie ! Jamais avant la Covid-19, le "besoin" de faire communauté avec d'autres de m'avais saisi à ce point. C'était de l'ordre de l'évidence, de l'acquis. Je vis désormais le fait de prier et de louer Dieu aux côtés d'autres, physiquement présents, comme une grâce ; à chaque fois...

Après le repas du soir, nous partons en "processus" jusqu'à une place du centre-ville, précédés par une fanfare, qui nous fait danser durant les 15mn du trajet. Quelle ambiance ! Là, concert et salutations officielles nous attendent, puis les plus courageux peuvent admirer un son et lumière projeté sur la façade du château. Celui étant trop conceptuel pour moi, j'abandonne au bout de 5 mn et part me coucher. Il est tout de même plus de 22h quand je rentre enfin dans le tram de retour. 

Une première journée bien remplie et pleine de promesses...

Claire Sixt Gateuille

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