dimanche 4 septembre 2022

Un pèlerinage de réconciliation


Le départ de mon excursion (c) CSG

Le week-end, pas de plénières mais du temps pour les commissions pour travailler et pour les autres participants pour découvrir des projets ecclésiaux proches du lieu de l'assemblée.

Les commissions ont un rôle particulièrement important pour les décisions de l'assemblée. En effet, décider par consensus à 800 avec de nombreux participants voulant faire passer leur(s) préoccupation(s) ne se fait pas tout seul. Les commissions collectent les propositions écrites ou orales de questions à intégrer (dans le message de l'assemblée, les programmes de travail, etc.) et ont tout un travail de tri, d'équilibres à trouver, de formulations à choisir pour que le consensus s'élabore plus facilement. Et le comité des nominations doit chercher à ce que tous soient représentés au comité central, en particulier les laïcs (seulement 29% des délégués cette fois-ci, un chiffre malheureusement en baisse par rapport aux assemblées précédentes), les femmes, les jeunes, et que des représentants des personnes handicapées et indigènes apparaissent dans le lot. Ils n'ont pas trop de deux jours pour ce travail délicat.

Pour les autres délégués, le programme est plus cool, mais pas forcément plus reposant... Hier, j'ai donc pris un bus pour Pforzheim, à 35mn de route de Karlsruhe. La ville compte deux Églises ayant une croix faite de clous (comme celle de Coventry) symbole de leur engagement pour la réconciliation. Nous avons fait un "Pèlerinage de réconciliation" en marchant plusieurs kilomètres le long de la rivière Nagold pour découvrir cet engagement. Nous avons par exemple découvert le travail de l'association interreligieuse de la ville, et en particulier une école maternelle interreligieuse qui a développé sa pédagogie autour des religions des enfants qui y viennent, faisant connaître leurs différentes fêtes, utilisant leurs symboles comme supports pour les activités artistiques, etc.

Célébration oecuménique à Pfortzheim (c) CSG


Lors de l'avant-dernière étape, nous avons partagé un repas préparé par les membres des différentes communautés religieuses de l'association en question. Puis nous avons fini la journée avec une célébration œcuménique dans l’Église de la réconciliation, une Église construite après guerre grâce au COE qui avait fait concevoir des Églises simples, rapides et économiques à construire avec trois modèles différents pour s'adapter au terrain et aux besoins. Les prières y étaient entrecoupées de chants très connus ayant une dimension spirituelle (The Sound of silence de Simon and Garfunkel, l'Alleluia de Léonard Cohen, etc.) merveilleusement interprétés par un duo voix-piano formé pour l'occasion mais visiblement promis à un bel avenir. 

Je suis rentrée épuisée mais reconnaissante d'avoir enfin pu marcher deux heures dans la nature. 
 
Claire Sixt-Gateuille
Un pont sur le Nagold (c) CSG

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