Les 700 délégués à l'AG du COE tentent d'avancer par consensus. Une gageure quand l'assemblée aborde les sujets douloureux.
Ce fut le cas cet après-midi. Nous avons reçu les textes soumis au vote de l'assemblée, textes destinés au grand public, au monde entier ! La guerre en Ukraine a été à l'ordre du jour. Les débats, très tendus, se sont déroulés en présence des délégués de l’Église orthodoxe russe et des invités de l’Église orthodoxe ukrainienne (récemment créée, elle n'est pas encore membre du COE).
Le Comité central du COE avait en juin dernier, pris le parti de ne pas suspendre l’Église orthodoxe du Patriarcat de Moscou, afin de préserver les possibilités de dialogue. Le débat de cet après-midi a montré combien ce choix est à la fois pertinent et terriblement difficile.
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Le jeune délégué ukrainien, remarquable de calme et de détermination lors de sa prise de parole / Photo (c) WCC-2022-Hillert |
Débat bouleversant qui doit être entendu, qui l'a été aujourd'hui. Ce soir, les délégués écoutaient encore les uns et les autres dans les couloirs, et envoyaient des propositions pour amender le texte. Mais il y aura bien des déceptions lors du vote final demain matin, car les deux points de vue sont, à ce jour, irréconciliables.
La pertinence de l’Évangile est vive dans ce contexte de guerre : espérer contre toute espérance, espérer quand on ne voit pas d'issue. Seul l’Évangile nous fait tenir la flamme de l'espérance, et nous fait nous tenir à côté des ukrainiens et des russes, comme témoins qu'un avenir de paix est possible.
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