vendredi 2 septembre 2022

Réseau des Eglises unies et en chemin vers l'unité

Réunion du réseau d’Églises unies (c) Claire Sixt-Gateuille

 

Hier soir ont eu lieu des réunions confessionnelles. Pour les Églises unies, la question se pose toujours : comment fait-on ? Par exemple l’Église protestante unie de France est, comme son nom l'indique, une Église unie, ses délégués peuvent donc aller à la réunion des Églises unies. Mais elle est membre également de la Communion mondiale d’Églises réformées (CMER, WCRC en anglais) et de la Fédération d'Églises luthériennes (FLM, LWF en anglais). Par chance, nous sommes quatre, Emmanuelle Seyboldt est donc allée avec les luthériens, Marc Boss chez les réformés et Ulrich Weinhold et moi-même à la réunion du réseau des Églises unies et en chemin vers l'unité (United and Unifying Churches). D'autres délégations se sont réparties comme nous. 

Lors de cette réunion, l'Eglise du pays de Bade nous a invité à fêter son anniversaire la semaine prochaine. En fait, l'Eglise a été fondée en 1821 (la première en Allemagne date de 1818 ; ce sont des Eglises unies luthériennes-réformées, avec une composante luthérienne souvent majoritaire), mais la pandémie a retardé les festivités d'un an. L'Eglise unie de Canada fêtera, elle, ses 100 ans en 2025, et espère qu'elle aura un ou une modératrice (l'équivalent de la présidence) autochtone d'ici là.

Chaque organisation confessionnelle organise la réunion comme elle l'entend. Bien que le réseau ait décidé de ne pas créer une "organisation confessionnelle" en tant que telle (sur quelle confession, quels critères d'identité théologique, ecclésiologique ?), il entend porter "son" modèle d'unité comme une inspiration pour d'autres, tout comme les autres confessions défendent leur(s) modèle(s) d'unité propre(s). C'est pour cela qu'il organise une réunion en parallèle de celles des organisations confessionnelles. Odair Pedroso Mateus, directeur de la commission Foi et Constitution est convaincu que le témoignage spécifique des Eglises unies devrait être renforcé et plus valorisé dans le mouvement oecuménique, et au COE en particulier.

Pendant cette réunion, au demeurant fort intéressante, je me demandais de ce que pourrait être ce "modèle" "Eglise Unie"... est-ce que cela a été étudié ? Souvent, les projets d'union ont des raisons très concrètes, très contextuelles. Les formes d'union et leurs bases théologiques et ecclésiales sont toujours spécifiques, différentes selon les lieux et les confessions d'origine. Quels sont les points communs, en termes de méthodologie, de gestion de la diversité, de dynamique ? Quelles sont les lignes de forces de ce modèle ? ses fragilités et ses risques ? comment pourrait-on définir les contours de ce modèle ? 

C'est un modèle qui peut être "réitéré", adapté dans d'autres contextes, mais pas reproduit. comment le présenter, le définir ? Rev Dr Karen Georgia Thompson, présidente du réseau et animatrice de la réunion, disait que les déclarations d'union sont des points communs, en particulier celui de dire, d'une façon ou d'une autre, qu'il faut que quelque chose meure pour porter du fruit autrement... Une étude systématique a-t-elle été faite ? Si je n'avais pas par ailleurs un (autre) projet de thèse sur le feu, cela m'aurait plu de travailler là dessus... 

Claire Sixt Gateuille

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