L’assemblée est maintenant entrée dans son rythme de
croisière. Après la prière du matin, les journées sont rythmées par les séances
plénières thématiques, puis par des études bibliques ou groupes de discussion
sur le texte biblique du jour. L’après-midi est consacrée à des séances
plénières dites « administratives » (renouvellement du Comité central,
…), puis par des groupes de « conversation œcuménique ».

La plénière thématique de vendredi a été consacrée à l’Europe, en particulier à la situation en Ukraine et la question des réfugiés et migrants. Sujet difficile abordé par plusieurs représentants de l’Eglise orthodoxe d’Ukraine, mais aussi, sur la question migratoire, par des délégués des Eglises de Grèce et d’Italie. Une photo-choc a touché les participants : celle d’un toboggan d’un jardin d’enfants ukrainien transpercé de balles. Le texte du jour était Luc 10, 25-37 : la parabole du bon samaritain. Ce choix pouvait suggérer que le rôle des Églises était de « faire l’ambulance » : guérir et panser les plaies fait en effet partie de leur vocation, mais la présidente de « Brot für die Welt » Dagmar Pruin a insisté sur le fait que les Églises devaient aussi contribuer à arrêter les voleurs et à les mettre en jugement, pour les empêcher de nuire à nouveau.
La plénière thématique de ce lundi 5 septembre a été
consacrée au thème « Affirmer la plénitude de la vie » sur la base de
Jean 9,1-12 (la guérison de l’aveugle). L’espérance d’une création renouvelée a
été affirmée par des représentants de Nouvelle-Zélande, d’Inde, du Panama et
d’Ouganda, ainsi que par le secrétaire général d’ACT-Alliance. Il s’agissait en
particulier d’être à l’écoute des interpellations des peuples autochtones, pour
les conséquences économiques, environnementales et culturelles de l'exploitation
de ces pays par les excès de l’économie néo-libérale. Un groupe de danseurs du
Pacifique a animé cette séance.
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Photo: Hillert / COE |
Ces débats ne règlent pas les problèmes planétaires qu’ils
abordent. Mais c’est le rôle spécifique du COE d’être cette plateforme de
rencontre et de dialogue qui permet de confronter les points de vue et
d’enrichir la compréhension de la situation par les participants. Il importe évidemment
aussi de relayer les positions du COE dans la sphère politique, ce que celui-ci
fait en particulier auprès de l’ONU.
Ce rôle de plateforme a été bien thématisé par le culte
enregistré dimanche par ZDF dans la Friedenskirche de Karlsruhe : dans la
maison commune décrite par Ephésiens 2, nous habitons des chambres
confessionnelles différentes, mais nous nous rejoignons autour la table commune
pour la rencontre et le dialogue. Rita Famos, présidente de l’Église réformée
suisse, et moi-même avons ainsi souligné dans nos brefs messages la vocation
œcuménique de construction de la maison commune, qui s’adresse aussi à toute
personne de bonne volonté.
Samedi et dimanche se sont déroulées les visites dans les
régions frontalières : Alsace, Bade, Palatinat, Suisse du nord-ouest. La
journée de dimanche s’est achevée par le programme culturel préparé par les Églises régionales co-invitantes sur le thème « Niemand soll verlorengehen
– Brücken bauen. Versöhnung leben“ (Personne ne doit se perdre – Construire des
ponts. Vivre la réconciliation). Sur une proposition du pasteur Sören Lenz, a
été présenté un remarquable spectacle, montrant que les profondes déchirures
entre nos pays et nos régions ont pu être surmontées : signe d’espérance
pour tous les pays du monde en guerre ou en tension !
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