mardi 16 mai 2017

Sers-toi de tes talents !

Un stand de l'Omatala (c) LWF
Parmi les choses proposées à l'assemblée, il y a l'Omatala. Littéralement "place du village" en langue locale, il est composé d'un lieu - une grande tente sous laquelle on trouve des stands - et de temps : 3 créneaux de 15h à 16h30, où l'on peut soit faire le tour des stands, soit participer à un atelier.
  
"Sers-toi de tes talents", c'est le nom de l'atelier auquel j'ai participé vendredi. Cet atelier ("Workshop" en anglais) était organisé par la NMS, une société des mission norvégiennes, qui soutient plusieurs projets d'évangélisation et d'animation jeunesse dans notre Eglise. 

"Sers-toi de tes talents", c'est le nom d'un processus de formation réciproque, d'abord mis en place dans l’Église luthérienne à Madagascar, et ensuite théorisée et "exportée" dans d'autres contextes, en particulier africains. L'idée est de financer la formation d'une personne motivée, dans un domaine utile à toute la communauté, pour qu'ensuite cette personne mette en œuvre ce qu'elle a appris dans son lieu de vie, et qu'elle forme d'autres personnes à ce qu'elle a appris. Cela peut être pour apprendre une nouvelle méthode de culture, ou des techniques de construction, ou de la théologie, etc. L'idée est aussi de valoriser les capacités et les connaissances des membres de la communauté et de les encourager à les partager avec d'autres. On peut avoir plusieurs membres qui se forment en même temps dans des domaines très différents, et qui se font réciproquement bénéficier de leurs formations ensuite. Cette méthode a produit des résultats visibles, tant en terme de résultats concrets qu'en termes d'estime de soi des membres de la communauté. La NMS réfléchit maintenant à comment proposer cette méthode aux Églises en Europe, où elle pourrait ouvrir des pistes prometteuses.

Autre atelier sur une campagne du COE en faveur du dépistage du Sida
J'ai vraiment trouvé cette idée très intéressante pour nous, pour nos formations de prédicateurs laïcs, de catéchètes, ou toutes autres formations qui pourraient nous être utiles en Église. J'ai pensé aussi à la Miji, la mission intérieure jeunesse, qui cherche à faire de son académie de louange un lieu de "formation de formateurs" à la louange pour les jeunes, et à la formation pour les paroisses "Une Eglise de témoins", qui est en train de se développer après avoir été expérimentée en région parisienne depuis 18 mois. J'ai pensé aux implantations d’Églises, où l'idée est de formée de nouvelles communautés, avec parfois des gens qui ont encore besoin d'approfondir leur foi, tout en étant déjà engagés. J'ai enfin pensé au travail que fait déjà la paroisse du Marais, avec le projet St Paul, où tant de laïcs sont déjà impliqués dans la formation d'autres personnes, dans des domaines divers et variés mais liés à la vie de L’Église.

Ce qui est particulièrement intéressant, c'est cette valorisation de ce que chacun peut apporter à l’Église toute entière. Nous ne manquons pas de possibilités de formation (formations locales ou régionales, formations par correspondance, MOOC, etc.), mais ces formations ne sont pas toujours suivies de mise en pratique, ou de transmission à d'autres. Or c'est en transmettant à d'autres, en répondant à leurs questions, qu'on approfondit soit-même ce que l'on vient d'apprendre ! 

Claire Sixt Gateuille

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