En
disant « Je suis réformé(e) » que disons-nous ?
Est-ce que cela veut dire que nous allons au temple réformé plutôt
qu’à l’Église ? Est-ce que cela veut dire avant tout que
nous sommes chrétiens et cela tout particulièrement selon une
certaine tradition ? Que fêtons-nous en fêtant les 500 ans de
la Réforme ?
Jerry Pillay, président CMER. (c) M.Voorwinden |
[...] En cette 500e année de la Réforme, nous avons choisi comme thème de l'Assemblée générale : « Dieu vivant, renouvelle et transforme-nous ». Ce thème est une prière offerte à Dieu qui est actif et vivant parmi nous, ni indifférent ni lointain, ni image ni idole. C’est une reconnaissance et une acceptation que nous allons mettre notre foi et notre confiance dans un Dieu de foi, d’amour et de compassion, qui se préoccupe de la terre et des personnes, des choses vivantes et non vivantes. Comme le prophète Michée (4,1-5) nous devons choisir de « marcher avec Dieu » en toute chose et en tout temps. Mais je dois vous prévenir que la décision de « marcher avec Dieu » est dangereuse. Quand nous choisissons consciemment de faire cela, nous réalisons à quel point nous sommes différents des pensées, des volontés et des désirs de Dieu. Par contre, la prière du thème est que Dieu va nous renouveler et nous transformer. Le « nous » ici réfère à l’Église, au monde et aux individus. La Réforme du 16e siècle a été un appel au renouveau et à la réforme de l’Église. La réforme de l’Église n’a pas seulement changé l’Église mais la société dans son ensemble. Maintenant, 500 ans plus tard, nous sommes appelés à faire de même, de renouveler et de transformer à la foi notre Église et le monde. […]
Assemblée de la CMER (c) M. Voorwinden |
L’Église d’aujourd’hui, face à de nombreux défis contextuels, a besoin de renouveau et de transformation dans sa mission. L’Église a besoin de renouveau dans son engagement à l’unité chrétienne et la koinonia pour pouvoir avoir du caractère, de la crédibilité et de l’intégrité dans son message et son témoignage. L’Église a besoin de renouveau et d’engagement pour la justice ; être où Dieu se trouve pour défendre les droits des pauvres et des opprimés du monde, quelque chose que la CMER a toujours dite en promulguant les Déclarations de Belhar et d’Accra et en nous appelant à être des Églises qui recherchent l’unité et la justice. l’Église a besoin de renouveau et de transformation dans ses interprétations théologiques à la lumière des réalités contextuelles du monde. Nous devons demander : « Comment l’Église réformée se reforme-t-elle toujours ? » Nos croyances théologiques promeuvent-elles la vie et l’inclusivité ? Albert Einstein a demandé à sa secrétaire de taper des questions pour ses étudiants. Elle a demandé pourquoi il répétait toujours les mêmes questions. Il a répondu : « Parce que j’ai des nouvelles réponses. » Comment mettons-nous « du vin nouveau dans de vielles outres ? » L’Église a besoin de renouveau dans ses partenariats œcuméniques et ses engagements interreligieux pour confronter le monde avec d’autres. […]
Alors que nous nous souvenons du passé, étudions le présent et adoptons une vision pour l’avenir nous devons faire une pause en tant que CMER et nous demander « Quelles sont les nouvelles choses que Dieu nous demande de faire nôtres ? Notre échec à nous poser et à répondre à cette question dans les jours qui viennent serait une occasion manquée d’aller au bout des nouvelles choses que Dieu veut faire en nous, avec nous et par nous. Les disciples ont répondu à l’appel à suivre Jésus. Ils ont laissé leurs filets et l’ont suivi. Qu’allons-nous laisser derrière pour suivre Jésus aujourd’hui ? Suivre Jésus n’est pas une tâche facile et c’est pourquoi nous avons besoin de la présence et de la puissance de l’Esprit de Dieu pour nous renouveler et nous transformer afin d’être le peuple de Dieu qui œuvre selon son dessein.
Est-ce que c’est notre joie ? Que notre prière soit : « Dieu vivant, renouvelle et transforme-nous, mais commence par MOI».
M.Voorwinden
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire