lundi 4 juin 2018

Pèlerinage pour la paix

(c) Albin Hillert/CEC
Dans quelques mois nous commémorerons, et même célèbrerons, la fin de la première guerre mondiale. Si la guerre se déclare, la paix elle doit se construire et chaque génération doit s’en faire l’artisan. En ce dimanche, avec les participants de la Conférence des Églises Européennes, nous avons voulu prendre notre part, symboliquement, par un « pèlerinage pour la paix ». Nous, baptistes ou évangéliques, ne sommes pas très habitués à ce mode de témoignage, à ce qui ressemble à une procession ! Mais la KEK, c’est aussi partager la spiritualité des autres chrétiens et être enrichi de leur manière de témoigner. Nous voilà donc, centaines de participants à l'Assemblée, en train de marcher ensemble le long du Danube en chantant des hymnes évoquant la paix, en priant pour celles et ceux qui aujourd’hui souffrent de la guerre. Nos prières montent ensemble pour nos frères et sœurs chrétiens mais plus largement nos frères et sœurs en humanité, particulièrement en Syrie ou en Ukraine. Nous marchons le long de ce fleuve qui traverse notre Europe, qui traverse les siècles. Nous voyons les ponts qui ont été ravagés, d’autres reconstruits. Et là je sens cette force, la force de l’espoir partagé !
 
(c) Albin Hillert/CEC
A la Conférence des Églises européennes, une immense diversité du christianisme est réunie, ceux qui nous sont familiers en France comme les réformés, les luthériens, les méthodistes et baptistes, les orthodoxes, les anglicans ou l’armée du salut mais aussi ceux que nous connaissons moins comme les vieux catholiques. Et tous ensemble, nous proclamons dans cette marche notre attachement à la paix, notre confiance en Dieu. Cela me rappelle d’autres marches, elles aussi non violentes, collectives de croyants, il y 50 ans aux Etats-Unis pour lutter contre la ségrégation raciale, autour du pasteur baptiste Martin Luther King. Notre contribution à la construction européenne en tant que chrétiens, en tant que représentants d’Eglises réunies dans cette assemblée de la CEC, c’est de rappeler qu’il y a plus que notre nationalité, il y a plus que nos peurs individuelles, nos besoins particuliers : il y a l’Eglise, celle qui dépasse mon étiquette confessionnelle, l’Eglise de notre Seigneur Jésus-Christ et qu’ensemble nous voulons être témoins d’espérance dans ce monde, artisans de paix.



Valérie Duval-Poujol

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