samedi 10 mars 2018

Karibu !


Le temps du voyage

Premiers échanges dans l’avion entre Amsterdam et la Tanzanie. Sourires et regards complices, quand les voisins de siège sortent les documents de la conférence ou s’échangent des conseils pour remplir les formalités administratives. La fraternité chrétienne prend parfois place dans des toutes petites choses. Et puis la chaleur du tarmac, l'obtention du visa et voilà...

Karibu à Arusha ! Bienvenue à Arusha !

Depuis maintenant quasiment trois jours, nous avons pris le rythme de la conférence. Départ au petit matin pour 45 minutes de bus afin de rejoindre le centre qui accueille les 1000 délégués, journée longue et chaude emprunte de réflexion et de rencontres imprévues et soirée festive sont au programme.  

(c) Albin Hillert/COE
L’essentiel des conférences, études et échanges portent sur la mission du disciple à aller vers les marges : les aveugles, les affamés, les boiteux, les prisonniers de notre époque. Autant le dire, il y a comme un air de théologie de la libération qui souffle par ici. Je dirai même une théologie de la libération à l’heure africaine, rythmée par les chœurs qui bien souvent sont accompagnés de danses. Vous trouverez ici le discours d’ouverture de la conférence qui donne le ton du rassemblement.

Allons vers les marges, car c’est là que Dieu nous appelle ! Oui, oui bien sûr, comment dire le contraire ?! Comment ne pas reconnaître qu’il y a des personnes qui ne sont pas entendues, sur lesquelles le regard porte à peine et qui sont aujourd’hui ce Christ qui a faim, qui a soif, qui est captif, dont nous parle l’Evangile ? Comment en chrétiens pouvons-nous ignorer des réalités que l’Evangile nous appelle à transformer ?

Mais de quelles marges parlons-nous réellement ? Du Sud pauvre, dont le Nord riche serait le centre ? Des jeunes, des femmes, des handicapés, dont les vieux, les hommes, les personnes valides seraient le centre ? Des personnes sans Eglise, des personnes qui n’ont jamais entendu l’Evangile, des personnes de l’autre côté du seuil, dont il conviendrait encore de définir le centre ?

Je reviendrai sans doute sur la question de la définition des marges dans d’autres billets. Pour l’heure la conférence a fait le choix de définir les jeunes, les femmes et les africains comme des marges et de leur donner la parole.

au Sokoni (c) Albin Hillert/COE
Si le matin est plutôt studieux autour d’étude biblique et de conférence, l’après-midi est plus pratique proposant notamment de déambuler dans un Sokoni (marché africain) qui hier était animé par les jeunes. Cet après-midi place aux femmes !

Maintenant, c’est la pause et l’occasion de lever les yeux pour découvrir dans des arbres gigantesques des oiseaux inconnus.

Ah, au fait, pour le printemps en Europe, il faudra peut-être patienter encore : les hirondelles sont toujours en Afrique !


Gwenaël Boulet

jeudi 8 mars 2018

Suivre la conférence missionnaire à distance

participants au GETI (c) Albin Hillert/COE
La Conférence missionnaire à Arusha (8-13 mars) peut se suivre sur différents canaux. Bien sur, les anglophones seront avantagés, mais il y aura aussi des articles en français, et espérons-le, des vidéos également.

Vous trouverez ici la présentation de la conférence. Les livrets des études bibliques, y compris en Français, sont déjà disponibles sur le Site du Conseil oecuménique des Églises, ici. Une bonne occasion de lire la Bible et de prier avec et pour les participants.Vous pouvez aussi prier pour les jeunes (18-30 ans) qui se forment théologiquement depuis le 5 et pendant toute la conférence, dans le cadre du GETI (institut oecuménique global de théologie, en savoir plus ici).

Voici le programme ; les thèmes des différentes plénières (une chaque matin) sont développés ici, et les axes ainsi que le parti-pris pédagogique présentés .

Je vous laisse avec cette prière écrite pour la conférence :
Dieu de la vie,
Nous te louons pour le Christ, notre Sauveur, et pour le don de ton Esprit Saint.
Nous te rendons grâce pour la voix de Jésus qui nous appelle à le suivre.
 Nous t’offrons la rencontre de la Conférence mondiale sur la mission 2018 à Arusha, en Tanzanie.
Nous te prions de bénir celles et ceux qui préparent la conférence,
celles et ceux qui y participeront, et tout ton peuple.
Puissions-nous agir dans ton Esprit Saint, afin d’être des disciples transformés qui transforment le monde.
Tout pour ta gloire, par le Christ notre Seigneur.

Amen

Claire Sixt Gateuille 

En bonus, le chant de l'assemblée : 


mardi 6 mars 2018

En partance

(c) Albin Hillert/COE
Allez, dans quelques heures je décolle pour la Tanzanie ! Direction Arusha !

Grande première que l'Afrique pour moi, et grande première aussi que de participer à la Conférence mondiale sur la mission et l'évangélisation !
Le ministère pastoral réserve décidément toujours des surprises et c'est heureuse que je pars comme secrétaire nationale Evangélisation-Formation de l'Eglise protestante unie de France.

Agir selon l'Esprit : appelés à être des disciples transformés

Le thème éveille ma curiosité. Un agir qui est mis en parallèle avec un appel à être, ça m'interpelle et me questionne. Ca ne va pas de soi pour moi, il y a comme une inversion de ce qui me paraît sans doute plus naturel : parce que Dieu nous appelle à être des disciples transformés, et parce qu'il fait de nous ses disciples, alors nous pouvons agir selon l'Esprit. 
Mais je reconnais que j'aime assez cette idée de remettre de l'Esprit dans nos actions et d'assumer quelque part que la transformation est toujours à mettre au présent, que nous avons à prendre soin d'elle et que l'action selon l'Esprit, quand bien même c'est notre action, n'agit pas seulement sur ce qui nous entoure, mais aussi sur nous-mêmes.

(c) Xanthi Morfi/COE
Je pourrai sans doute m'attarder encore sur ce thème, sur sa formulation, sur ce qu'il m'évoque a priori. Mais j'ai plus envie de laisser le chemin libre pour les partages et les rencontres avec les frères et sœurs. J'ai plus envie de les écouter, de dialoguer et de laisser ouverte la construction d'une réflexion. Elle sera nourrie par la prière, par les rythmes des tambours et des marchés africains aussi. Elle sera nourrie par les sourires, par les apports théologiques et par tant d'autres choses encore. 

Comment rejoindra-t-elle mon ministère et la réflexion autour d'une Eglise de témoins ? Comment la question de l'évangélisation depuis la périphérie est-elle posée et discutée dans une démarche oecuménique et interculturelle ?

Cela fera l'objet d'autres billets sur ce blog. Pour l'heure, il est temps de retourner aux derniers préparatifs avant le voyage. Demain, je dormirai sous d'autres cieux, et j'aurai la chance de voir d'autres étoiles !

Allez, en route !