dimanche 21 octobre 2018

Un dimanche à Douala

Temple du centenaire à Douala (c) CSG
Après deux jours passés quasiment au lit, je commence à me sentir mieux.

Aujourd'hui, j'ai prêché à Bethel, une paroisse de l'union des Églises Baptistes du Cameroun, la première à avoir été fondée dans ce pays. Ma prédication portait sur le thème de l'assemblée (l'intolérance religieuse), à partir des textes de Mt 15.21-28 Et de 1 Co 10.23-11.1.

Le culte a duré 1h30, bien moins que ce à quoi je m'attendais ! Nous sommes passés en revenant devant le temple du centenaire, qui est à 3 mn de l'hôtel, où ma maman allait à l'école biblique dans les années 60...

L'après-midi, nous avons assisté à une course de pirogues sur le Wouri. Les équipes étaient composées uniquement de femmes. Ensuite, il y a eu une démonstration de lutte traditionnelle. Nous sommes rentrés à l'hôtel à 16h40. Ouf, la journée est finie, un peu de repos fera du bien. Je ne suis définitivement pas faite pour ce climat !

Il reste deux jours d'assemblée, une assemblée qui peine à trouver son rythme, avec beaucoup de temps consacré aux finances (La situation est difficile). Espérons qu'elle finisse sur une perspective porteuse d'espoir !

Claire Sixt Gateuille

vendredi 19 octobre 2018

Le chrétien et l'intolérance religieuse

Les participants à l'assemblée Cevaa 2018 à Douala (c) CEVAA
Et voilà, après 4 jours à passer du frigo à l'étuve - comprenez de salles ultra-climatisées où on a froid à l'extérieur où il fait chaud et très humide - j'ai pris froid et je me retrouve avec un syndrome grippal qui m'a clouée au lit ce matin...

Le thème de l'assemblée est intéressant, mais il est tellement large et nos contextes tellement différents qu'il est difficile de sortir des généralités. L'intervention inaugurale portait sur la transformation des conflits violents en conflits qui peuvent être travaillés de manière non-violence. Elle proposait la création d'un espace de neutralité religieuse qui puisse être un lieu de rencontre. La conception du religieux qui sous-tend cette demarche est basée sur le livre de Georges Lindbeck "La Nature des doctrines" où Lindbeck présente les religions comme des langues, ayant leur logique propre, leur syntaxe. On ne peut pas transposer les principes de l'une dans le vocabulaire de l'autre sans lui être infidèle, de la même façon que "traduire, c'est trahir". L'espace de neutralité est un espace de dialogue, où partager avec l'autre sa propre langue religieuse, celle qu'on aime, sans prétendre qu'elle soit la seule. Pour cela, il faut avoir envie de construire quelque chose ensemble.

Cette présentation était intéressante mais il manquait une 2e partie, sur la méthodologie mise en oeuvre (elle n'a ici qu'été esquissée en quelques mots).

David White, ce matin, nous a proposé une animation en 4 étapes :
- essayer de se mettre à la place de l'autre
- définir quel est le problème qu'on a avec cet autre (centre sur l'humain)
- Générer des idées (créatives, innovantes) en ne stimulant pas que les zones du langage et de la réflexion de notre cerveau
- élaborer un prototype (trouver la meilleure solution possible).
Comme je l'ai dit, j'ai été obligée d'aller m'allonger, je ne peux donc pas en dire plus !

Jeudi matin il a eu une table ronde, je vous partagerai des éléments de mon intervention quand j'aurai plus de réseau...

Claire Sixt Gateuille

mardi 16 octobre 2018

Ouverture de l'AG de la Cevaa

Une plénière de l'AG Cevaa (c) CSG
L'assemblée générale de la Cevaa a commencé lundi à Douala. 3 heures de culte à l'église Baptiste de Nazareth-Deido ont fini de laminer mon coccis déjà mis à l'épreuve par le vol aller... Heureusement que les chorales ponctuaient les discours, souvent fort longs à mes oreilles d'européenne.

L'émotion de la présidente de la Cevaa était poignante devant l'absence des représentants de son Église à cette cérémonie d'ouverture. En effet, une querelle de succession à la tête de l'Eglise évangélique au Cameroun a entraîné de nombreuses tensions, à la fois dans cette Église et avec la Cevaa, et la direction actuelle de l'Eglise a refusé de venir.

Ces jours-ci, nous allons parler de bilans, de perspectives d'avenir (en particulier financier), des 50 ans à venir de la Cevaa (fondée en 1971) et autres préoccupations institutionnelles. Mais aussi du thème de l'assemblée : "le chrétien et l'intolérance religieuse". Je passerai sur la formulation "genrée"; ce qui est intéressant, c'est que nous n'abordons pas seulement l'aspect inter-religieux, mais aussi les jugements hâtifs et les violences entre chrétiens.

Claire Sixt Gateuille

Ps : désolée pour la présentation sommaire, nous avons ici trop peu de réseau pour connecter un ordinateur, télécharger des photos, etc. Je mettrai des illustrations et une mise en page quand j'en aurai la possibilité.