lundi 4 juin 2018

Une ambiance étrange de tension électorale

Instrument méditatif, pour faire baisser la pression ? (c) A.Hillert/CEC
C'est la première fois qu'une Assemblée de la KEK élit son président et ses vice-présidents au suffrage direct. Avant le changement de constitution, l'Assemblée élisait un comité central (puis directeur) qui élisait lui-même ses présidents et vice-présidents (qui étaient souvent discernés en amont par leur propre famille confessionnelle...). Mais cette fois-ci, le suffrage est direct. Aussi y a-t-il eu présentation des deux candidats vendredi avec un petit discours de cinq minutes, et aujourd'hui une sorte de discours alterné pour répondre aux questions des jeunes. La tension a commencé à monter. 

Un cran a été franchi lorsque les arguments pour l'un puis l'autre ont commencé à être présentés. Après deux interventions (un en faveur de chaque), une déléguée allemande a demandé à ce que ceux dont on parle sortent de la salle, comme cela ce fait dans nos Églises lorsque l'on parle d'une personne, ce qui a été accepté. Les deux candidats sont sortis en se tenant par l'épaule, sous les applaudissements de la salle - un moyen de tenter de faire baisser la pression.

(c) Mladen Trkulja/CEC
Le délégué suivant a demandé le huis-clos (seuls les délégués participent à la séance), ce qui a été voté par une majorité de délégués. J'ai dû sortir à ce moment-là... Ce qui me permet d'être dans l'attente, mais que la pression ait baissé pour moi. Les autres, les délégués, eux, sont encore dans la cocotte-minute...

Une élection en plénière avec plus de 300 personnes, ou même avec 100 et quelque votants, peut être assez violent, en particulier quand on connaît si peu les candidats. Certains diront que c'est le jeu qui veut ça. 

Même si notre système - de faire discerner quelqu'un par le conseil sortant qui est (en général) élu par le conseil conseil entrant - a ses défauts, je trouve la formule bien moins dure à vivre. Le Saint-Esprit sait ce qu'il fait, et j'espère - je crois - que nous savons l'écouter assez pour que les choses puissent se faire ainsi sans cet exercice de rapport de force public qui peut blesser le perdant...

Claire Sixt Gateuille

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