lundi 3 juillet 2017

Quelle oppression ?

(c) Marlies Voorwinden
C'est lundi et les travaux reprennent : 1ere étude biblique aux aurores
Donnée par le pasteur Mitri Raheb, palestinien vivant en zone occupée
Le texte : Luc 4, 16-21 qui parle premièrement des 4 objectifs donnés à Jésus pour son ministère :
apporter la Bonne Nouvelle aux pauvres
proclamer la délivrance aux prisonniers
donner la vue aux aveugles
libérer les opprimés

Il est besoin de se placer dans le contexte historique qui était fait d'oppression et d'occupation et se mettre dans le rapport actuel de l'occupation israélienne pour les palestiniens. Pour le pasteur Mitri,
les occupés sont rendus pauvres par l'occupant = Jésus apporte une nouvelle de libération !
Jésus dit ces mots dans un contexte proche de celui d'aujourd'hui. Pour le pasteur Mitri, la mission de Jésus est considérée comme hautement politique : a-t-il accompli ses objectifs ? Oui sur le spirituel mais non sur la politique. Il s'agirait d'une vision prophétique ...

Pour pasteur Mitri, il y a tension entre la vision de Christ et celle du monde tel qu'il est = il y a besoin de rêver sur le monde tel qu'il doit être et analyser le système d'aujourd'hui avec la vision du monde voulu par Dieu. Si on ne le fait pas, le monde finira dans le chaos, victime de l'Empire (notion d'une société d'asservissement de l'humain au profit de quelques uns).

Le 2/11/47, Lord Rothschild envoie une lettre vers Parlement = besoin d'occuper la Palestine pour y recevoir les juifs = besoin de préparer les palestiniens à l'occupation => La Bible n'a rien à voir avec Israël d'aujourd'hui
Question pour l'occupé : Dieu, où es-tu ? Pourquoi tu ne fais rien ? Au travers de l'expérience de la croix, Dieu même s'est fait anéantir par l'Empire. Il a exprimé sa solidarité avec les opprimés. La résurrection viendra, c'est le mot final, mais quand ?
Pour le pasteur Mitri, les Israéliens se posaient la question de la libération politique : Jésus a confirmé que ce n'était pas son rôle et a renvoyé sur la venue de l'Esprit comme libération = nous devons finir le travail de Jésus !

La discussion qui a suivi a montré que la première place de l’Évangile ne doit pas céder la place au politique même si c'est une conséquence et un engagement qui en découle.

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Guy Maillard

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