jeudi 11 mai 2017

Premier jour

Comité d’accueil…
L’assemblée a commencé hier à 8h du matin : pas le temps de récupérer un voyage…
A l’arrivée, on nous a demandé de nous mettre en lignes, une pour les femmes, une autre pour les hommes, avec deux entrées séparées. J’ai d’abord eu peur qu’il soit dans la culture locale d’avoir des assemblées séparées avec les femmes d’un côté et les hommes de l’autre. Mais nous, c’était pour les contrôles de sécurité, contrôles dont nous n’étions pas prévenus…

Ceux qui me connaissent savent que j’ai besoin de m’occuper les mains pendant ce type de conférence, les synodes, etc. pour m’aider à rester concentrée sur les débats. Tout y passe : tricot, crochet, broderie, coloriage, etc. J’avais eu la bonne idée d’amener mon crochet cette fois-ci, et pas le tricot… mes aiguilles auraient été considérées comme des armes potentielles et confisquées pour la journée. On m’a tout de même retiré mes ciseaux de couture.

Culte et plénières
Passé le désagrément de la file d’attente et de la fouille pour entrer dans la tente liturgique, ce premier culte a été un très beau moment. A la beauté visuelle des symboles, à la beauté musicale des chants, à la profondeur du sentiment de communion que l’on expérimente dans ces grandes célébrations multiculturelles et très bien réglées (les intervenants les répètent systématiquement avant), c’est ajouté la joie de pouvoir communier ensemble. Quelle différence avec les célébrations auxquelles j’étais habituée au Conseil œcuménique des Eglises ou à la Conférence européenne des Eglises ! Je ne pensais pas en tirer une telle joie intérieure…

Nous sommes ensuite entrés dans la grande salle de plénière, un immense hall de conférence avec 110 tables devant pour les délégués (3 par table), et 11 rangs supplémentaires de chaises pour les autres participants. Nous avons pris un temps pour nous familiariser avec les appareils de vote et avons entendu le message – assez politique – du président, l’évêque Munib Younan. Entre les deux, nous avons eu la désagréable surprise de découvrir que nous ne pouvions pas aller dehors sans avoir à repasser par les contrôles de sécurité… ou comment avoir l’impression d’être des poissons dans un bocal.
(c) LWF
Messages des pré-assemblées
L’après-midi, les deux pré-assemblées nous ont présenté leur message. Les femmes ont interpelé les délégués sur les discriminations dont elles sont encore trop souvent les victimes dans l’Eglise, et appelant à être reconnues à leur juste valeur. Les jeunes, eux, se sont engagés pour l’avenir. L’avenir qu’ils veulent dessiner pour la FLM se base sur trois mots : Réveil, équité, Justice. Ils se sont dits prêts et motivés pour s’engager dans les Eglises, et à s’impliquer dans leur travail diaconal, à leur apporter changement et ouverture, en les interpellant : y êtes-vous prêts ? 

Réception
Cérémonie en présence du président namibien (c) LWF
Nous avons fini la journée par une réception donnée par le gouvernement, avec encore des mesures de sécurité : vérification d’accréditation + d’invitation + fouille…. Et les temps d’attente que ce genre de dispositif exige pour 800 personnes… la réception a donc commencé 2h après que nous ayons quitté le centre de conférence, et le repas a été servi 2h après le début de la réception. De quoi éprouver notre patience.

J’ai gouté un plat traditionnel namibien : des tripes ! C’était bon (quand on aime les tripes), assez proche des « à la mode de Caen » en plus assaisonné. Après la cérémonie, le ballet des cars pour nous ramener aux hôtels a été vraiment chaotique. Une seule personne s’occupait de nous dire quel bus allait où, les bus arrivaient au compte-goutte, les gens se jetaient dessus pour arriver à monter dedans, empêchaient les voitures de sortir, ce qui empêchait d’autres bus de rentrer sur le parking… A la fin, 5 bus sont arrivés en même temps, bloquant la sortie d’autres bus déjà pleins… Tout cela dans des vapeurs de gasoil difficilement respirables car les filtres à particule ne sont visiblement pas la norme ici. Et lorsque tout le monde a été monté dans les bus, il en restait 3 vides, car les premiers bus étaient partis en surcapacité !
Bref, une journée bien remplie, avec des temps forts et des longueurs, ce qui est inhérent à ce genre d’événement.  
Claire Sixt Gateuille

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