jeudi 18 mai 2017

Emotions à Johannesburg

Notre Guest house à Johannesburg
Ben voilà, il fallait que ça tombe sur nous : une correspondance un peu juste, et 1/2h de retard sur le premier vol, et nous voilà en carafe à l'aéroport de Johannesburg, à regarder notre A380 quitter son point de stationnement juste au moment où nous arrivons en courant à la porte d'embarquement... 

Désespoir, colère, déception... les émotions s'entrechoquent. Que faire ? Tout d'abord récupérer les bagages. Puis aller voir au guichet d'Air-France-KLM s'il n'y a pas moyen de prendre le vol pour Amsterdam qui part un peu plus tard. Mais voilà, comme tous les délégués européens rentrent en même temps en Europe, le vol est bondé... Apprendre avec consternation que le prochain vol que nous pouvons prendre est celui qui rentre à Paris... demain à la même heure que celui que nous devions prendre aujourd'hui. Se faire taxer au passage de 710 € en tout pour 2, car quand même, c'était à nous de prévoir que nous n'aurions pas le temps pour la correspondance (Comment le savoir quand on ne connait pas l'aéroport ? Quand on ne sait pas qu'il faut 1h pour l'embarquement d'un A380 ? Quand c'est quand même Air France qui propose ce vol à la vente alors qu'il est quasiment impossible à honorer ? Quand on ne sait pas que le président Namibien va prendre un vol ce jour-là et mettre tous les vols au départ de Windhoek en retard ?)...

Trouver une guest house pas trop chère et qui vient vous chercher directement à l'aéroport, poser ses valises, échanger trois mots avec la cuisinière en français, car elle vient de Côte d'Ivoire, manger, s'écrouler de fatigue.
Et ne pas trouver le sommeil. Car la décharge d'adrénaline a été telle que le coeur s'emballe encore. Et puis se relever pour sortir une couverture du placard, parce qu'il fait froid à Johannesburg, la nuit. On est en automne ici...

Tourner, se retourner. Se lever à 2h30 du matin pour vérifier qu'on peut s'enregistrer en ligne.
Ne pas y arriver.
Tenter tant bien que mal de se rendormir quand même, malgré le stress de s'imaginer devoir encore différer son retour.
Être dans les starting-blocks à 6h30 pour l'ouverture de la ligne d'assistance d'Air France.

S'entendre dire que "Oui,oui, tout va bien, vous êtes bien inscrits sur ce vol, ça doit être un problème technique, on vous pré-réserve un siège", adressez-vous au guichet d'enregistrement des bagages.
Se détendre enfin ; avoir envie de pleurer de soulagement.
Essayer de se rendormir un peu. Pleurer - enfin - en regardant les photos de mes enfants qui m'attendent et qui me manquent.

Se lever, se laver, déjeuner. Se réjouir de ne pas être seul à affronter cette situation (Jean-Frédéric Patrzynski est avec moi). Admirer les espèces autochtones de moineaux et de poules. Écrire ce billet, avant de finir de reboucler ses valises. Prévoir d'être à l'aéroport à 15h (le vol part à 18h50), pour être sûr d'avoir du temps pour s'il devait encore y avoir un problème.

Avoir follement envie de rentrer... et confier tout cela au Seigneur.

Claire Sixt Gateuille

P.S.: mise à jour du 20 mai : nous sommes bien arrivés comme prévu à Paris, le 19 mai à 5h40. Enfin !

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